
Une journée debout ou sur ballon ?
Le ballon d’exercice est d’abord et avant tout reconnu pour améliorer la flexibilité et renforcer les abdominaux, les muscles stabilisateurs, ceux du tronc et ceux du dos. C’est que sa forme ronde et instable impose constamment l’utilisateur à forcer pour conserver sa verticalité. Les docteurs en chiropratique sont d’ailleurs nombreux à le recommander aux personnes vivant quotidiennement avec des maux de dos. Y recourir peut aussi grandement améliorer la posture. En s’y assoyant pour accomplir diverses tâches, la colonne vertébrale se redresse obligatoirement afin de maintenir un équilibre optimal. Chez les enfants d’âge scolaire, c’est une solution idéale pour pallier aux éternels petits dos ronds ou à la position assise avachie, molle.
Attention, toutefois. N’oublions pas que les muscles posturaux des enfants ne sont pas complètement développés. Les enseignants qui en choisissent l’emploi devraient ainsi procéder à une ou plusieurs séances d’exercices d’étirement musculaire durant la journée. L’utilisation du ballon d’exercice ne devrait pas non plus être imposée. Dans certains cas, une évaluation posturale par un chiropraticien demeure fortement recommandée. Par exemple, dans un cas où l’enfant souffre déjà de désordres neuro-musculosquelettiques en raison d’une scoliose, d’un port inadéquat du sac à dos, ou autre et qui serait enclin à ressentir des douleurs liées à l’utilisation du ballon.
En classe et ailleurs
Utiliser le ballon d’exercice en classe commence à faire des petits, et un nombre toujours grandissant d’enseignants choisissent d’y avoir recours. Meilleure posture, mais aussi meilleure concentration, plus grande détente musculaire, moins de fatigue et moins de stress, s’entendent-ils tous.
Dans un reportage de RadioCanada réalisé en avril 2016, Isabelle Marchessault, enseignante au primaire, indique que le ballon permet aux élèves de canaliser leur énergie, de bouger et d’écouter en même temps. Les élèves ne sont pas les seuls à troquer la bonne vieille chaise droite contre le ballon-siège. De plus en plus de professionnels, confinés derrière leur écran d’ordinateur pendant la majeure partie de leur journée, l’adoptent aussi au quotidien, parce qu’il est moins dispendieux qu’une chaise de qualité supérieure, mais est tout aussi ergonomique.
De plus, il est possible d’allier de longues heures de travail normalement immobiles à une certaine forme d’activité physique. Considérer au préalable la forme et la force physique du sujet qui s’en sert – jeune ou moins jeune – est donc indiqué. Il sera ainsi conseillé de l’utiliser au départ pendant un court laps de temps plutôt que sur une période prolongée.
La clé : alterner
Choisissez la taille de ballon qui vous convient. Les adultes utilisent généralement des ballons dont le diamètre se situe entre 55 et 65 centimètres. Mesurez votre avant-bras depuis votre coude jusqu’à l’extrémité de vos doigts : cela correspond, d’ordre général, au diamètre recommandé. Gonflez le ballon suffisamment et assoyez-vous sur le devant de ce dernier, en formant un angle d’environ 110 degrés entre votre tronc et vos cuisses. C’est ainsi, et pas autrement que vous en retirerez le maximum de bénéfices et que, surtout, vous ne risquerez pas de vous blesser.
La position assise sur un ballon de gymnastique demande une certaine endurance musculaire. Pour éviter de surcharger les muscles, changez fréquemment de position. Effectuez des transferts de poids d’une jambe à une autre, et n’hésitez pas à vous reposer en utilisant une chaise avec dossier fixe lorsque vous vous sentez fatigué. Votre chiropraticien peut vous aider à trouver la meilleure alternative!
Source et références:
Association des chiropraticiens du Québec | chiropratique.com |
facebook.com/AssoDesChirosQc | twitter.com/AssoChiroQc | blogue.chiropratique.comhttps://ici.radio-canada.ca/nouvelle/776210/initiatives-apprentissage-eleves-ballons-chaises-velo-pupitre-ecoles-magog-ayers-cliff I Consulté le 19-12-18 Le Nouvelliste, Ma classe, mon pupitre et mon…ballon, par Isabelle Légaré, article publié le 6 avril 2009. Association chiropratique canadienne | www.chiropractic.ca